Moins d’une semaine après les révélations de l’ambassadeur américain, le rand sud-africain plongeait à 19,51 contre 1 dollar. Pour le think tank sud-africain ISS Africa, le gouvernement de Cyril Ramaphosa « a joué à la roulette russe » en fournissant des armes à Moscou.
A ses problèmes de croissance et d’approvisionnement en électricité, la nation arc-en-ciel vient d’ajouter une crise diplomatique majeure avec un partenaire commercial et un investisseur direct de premier plan. En 2021, les USA ont investi pas moins de 7,5 milliards $ dans le pays, rappelle le think tank.
Pour ISS Africa, ce conflit diplomatique risque d’exacerber les tensions liées à l’augmentation des prix dans le pays et renchérir son accès aux capitaux internationaux. Une possible suspension de l’AGOA affecterait gravement ses industries telles que l’automobile, les agrumes et le vin. Elle entraînerait des pertes d’emploi et une réduction des revenus à l’exportation. Par ailleurs, le financement du Plan d’Investissement pour une Transition Énergétique Juste pourrait également être remis en cause.
En outre, des sanctions potentielles visant les individus et les entreprises qui soutiennent l’action de guerre de la Russie sont à l’étude. Elles auraient un impact dévastateur sur l’économie sud-africaine, affirme ISS Africa. D’autant plus que des questions subsistent sur des sources de financement russe de l’ANC, à moins d’un an des prochaines échéances électorales.