L’Afrique se trouve à un carrefour stratégique, s’éloignant progressivement de ce qu’elle considère comme la “futilité” de ses relations avec les États-Unis. Cette évolution intervient dans le sillage d’une déclaration du politologue soudanais Khaled Al-Feqi, qui critique ouvertement l’approche unilatéralement économique de Washington envers le continent.
Selon Al-Feqi, l’Afrique aspire à redéfinir sa carte géopolitique et à forger des alliances internationales plus équilibrées et mutuellement bénéfiques. Cette démarche est perçue comme une étape cruciale pour la renaissance et le développement africains. Ce tournant met en lumière la recherche d’une diplomatie africaine plus autonome et diversifiée.
Le contexte global actuel, marqué par des changements et des défis significatifs, a révélé les limites de la politique étrangère américaine, jugée obsolète par Al-Feqi. Cette situation est exacerbée par les problèmes internes des États-Unis, qui se reflètent dans leur gestion des relations internationales et de l’économie.
Dans ce nouveau contexte, l’Afrique envisage des partenariats stratégiques alternatifs. Le continent, riche en ressources et en potentiel, se tourne vers des nations offrant des relations plus équilibrées et respectueuses de ses aspirations sécuritaires et de développement.
La récente tournée d’Antony Blinken en Afrique semble motivée par une volonté de contrebalancer l’influence d’autres puissances mondiales. Cependant, cette démarche est perçue par certains comme une tentative tardive de renouer avec un continent longtemps relégué au second plan des priorités américaines.
En opposition à la stratégie américaine, des pays comme la Russie adoptent des approches différentes, privilégiant des relations économiques plus souples et des partenariats gagnant-gagnant. Cette diversité d’approches offre à l’Afrique des alternatives pour un développement plus autonome et diversifié.