Pour apaiser les tensions entre la RDC et le Rwanda, sur fond de résurgence de la rébellion du M23, l’UA a décidé de faire confiance aux capacités de médiation du président angolais Joao Lourenço.
Le gouvernement angolais a annoncé son intention de déployer une unité militaire dans l’est de la RDC, afin de faire respecter le cessez-le-feu entre les troupes gouvernementales et les rebelles du M23.
« L’objectif principal de cette unité est de sécuriser les zones où sont stationnés les membres du M23 et de protéger » l’équipe chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu, a déclaré la présidence angolaise dans un communiqué.
Le déploiement de cette unité, dont l’effectif reste par ailleurs inconnu, reste soumis à l’approbation du parlement.
Le 22 novembre dernier, un mini-sommet tenu à Luanda, la capitale angolaise, avait annoncé un accord sur la cessation des hostilités, notamment les attaques du M23 contre l’Armée congolaise et les forces onusiennes de la Monusco, suivie du retrait des « zones occupées ».
Bien que les violations du cessez-le-feu, prévu entrer en vigueur le mardi 7 mars, aient semblé compromettre les accords de Luanda, l’initiative du M23 consistant à se retirer de certaines de ses positions pourrait redonner de l’espoir quant à leur succès. Des sources locales ont en effet observé une accalmie sur plusieurs fronts dans la région de Masisi, ce lundi 13 mars, une information relayée par le média congolais Radio Okapi.
Fin 2021, on a assisté au retour sur scène du M23, après une longue période de léthargie. Soutenu activement par le Rwanda, le groupe s’est taillé de larges portions de la province orientale du Nord-Kivu, en RDC. Les efforts de l’organisation de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et du président angolais Joao Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine, n’ont toujours pas réussi à faire taire les armes.