L’Angola assume officiellement la présidence tournante de l’Union africaine pour l’année 2025, comme annoncé le 15 février lors du premier jour de la 38ème édition du sommet continental. Ce transfert de pouvoir, avec João Lourenço succédant au Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, marque un tournant décisif dans la gouvernance de l’instance panafricaine.
D’emblée, le chef d’État angolais a exprimé sa détermination à mettre en œuvre un programme ambitieux pour répondre aux défis communs du continent, notamment dans les domaines de l’économie, de la paix et de la sécurité. L’appel à une collaboration renforcée entre les États membres se fait ressentir, chaque pays étant appelé à soutenir les initiatives visant à améliorer le quotidien des populations africaines.
Ce changement à la tête de l’UA s’inscrit dans une tradition de présidences tournantes, visant à favoriser une représentation équilibrée des divers horizons politiques et géographiques du continent. La Mauritanie, qui cédait la présidence, mise sur l’expérience de l’Angola pour perpétuer la dynamique d’union et de coopération instaurée lors des précédentes éditions du sommet, tout en consolidant les acquis des politiques panafricaines.
La nouvelle présidence angolaise ouvre la voie à des initiatives structurantes pour répondre aux enjeux stratégiques de l’Afrique. Le programme présenté par João Lourenço laisse entrevoir des réformes destinées à stimuler l’économie, instaurer une stabilité durable et renforcer les mécanismes de sécurité collective, avec l’ambition d’apporter de réelles réparations à la population africaine.
Lors de son allocution, le président angolais a souligné l’importance de l’engagement commun et de la solidarité entre les nations du continent. Les réactions au sommet témoignent d’un optimisme prudent, avec plusieurs dirigeants soulignant la nécessité d’un leadership résolu pour transformer les ambitions en actions concrètes, en particulier dans un contexte de défis socio-économiques persistants.
Au-delà des déclarations officielles, cette transition représente une opportunité de réévaluer les stratégies continentales face aux crises actuelles. Les experts s’accordent à dire que la réussite de ce mandat dépendra de la capacité de l’UA à mobiliser les ressources et à instaurer un dialogue constructif entre les États membres, posant ainsi les jalons d’un renouveau pour l’Afrique tout entière.