L’opposant ivoirien de renom, Laurent Gbagbo, a tenu une conférence de presse le 22 août, abordant divers sujets tels que l’économie, la politique intérieure et la situation au Niger. Au cœur de ses déclarations se trouve un engagement crucial : son parti, les Peuples Africains (PPA-CI), ne boycottera plus les scrutins, même en cas de fraudes. Cette annonce marque un changement significatif dans la stratégie politique de Gbagbo, qui a également mentionné que la présidentielle ne le préoccupe plus autant.
Lors de la conférence, vêtu sobrement de noir, Laurent Gbagbo a observé une minute de silence en mémoire de l’ancien président Henri Konan Bédié, puis a abordé les élections locales du 2 septembre. Il a déclaré que son rôle est de mener son parti au pouvoir, plutôt que de réorganiser l’opposition. Cette décision met en évidence la volonté de Gbagbo de prendre une approche plus proactive envers les élections, abandonnant la tactique du boycott au profit de la participation active malgré les craintes de fraudes.
Au milieu de cette nouvelle orientation, Gbagbo a également discuté des alliances stratégiques que son parti a établies avec le PDCI-RDA dans différentes localités pour les élections à venir. Malgré d’éventuelles divergences, Gbagbo souligne l’importance de maintenir ces alliances, insistant sur leur pertinence dans le paysage politique ivoirien. Ce rapprochement souligne la volonté de coopération et de consolidation du pouvoir au sein de l’opposition.
Laurent Gbagbo, autrefois radié de la liste électorale en raison de condamnations judiciaires, envisage de relancer sa candidature présidentielle après les élections locales. Cette démarche, selon lui, reflète une question d’honneur personnel. Cependant, Gbagbo a insisté sur le fait que redevenir président n’est plus une obsession pour lui. Bien qu’il ne soit pas fermé à l’idée de se présenter en 2025 si son parti le demande, ses priorités semblent s’être déplacées vers des préoccupations plus larges que sa propre ambition présidentielle.