Le Burkina Faso commence à faire voler des Bayraktar TB2, drones armés de fabrication turque, commandés il y a un peu plus d’un an. Le Burkina est le troisième pays de la sous-région à s’équiper de ces drones, après le Togo et le Niger. Il espère ainsi accroître ses capacités dans la lutte contre le terrorisme.
Selon une source sécuritaire, deux drones ont commencé leur rotation dans l’ouest du Burkina Faso. D’autres sont attendus dans les mois à venir. D’après plusieurs analystes, ils décollent d’une base aérienne, construite à partir de janvier à Bobo-Dioulasso.
L’état-major burkinabè n’a pas souhaité commenter ces informations, mais d’autres sources sécuritaires dans la région confirment la formation en ce moment même, en Turquie, de Burkinabè dans les domaines du pilotage et de la maintenance.
Avec ces drones, Ouagadougou augmente ses capacités de renseignement et d’intervention. Le pays s’autonomise aussi par rapport à la chasse française, dont l’appui a parfois été nécessaire lors d’opérations anti-terroristes.
Certains observateurs s’inquiètent néanmoins de l’usage qui sera fait de ces drones. « Il faut une chaîne de renseignement et d’interprétation très solide », explique l’un d’entre eux.
Au Togo, au mois de juillet, une frappe aérienne a provoqué la mort de plusieurs enfants. Le ministère de la Défense a reconnu une erreur commise par un « aéronef ». Des organisations de la société civile ont demandé une enquête.