Du 12 au 14 mars, les ministres des Affaires étrangères du G7 se réunissent à Charlevoix, au Québec, pour une rencontre marquée par l’escalade du conflit en Ukraine. Les discussions devraient se concentrer principalement sur la guerre en Ukraine, bien qu’elles abordent aussi d’autres enjeux internationaux tels que les violences au Moyen-Orient, la stabilité dans la région indo-pacifique, ainsi que des crises en Haïti et au Venezuela.
La réunion ministérielle intervient à un moment crucial, avec des signes de progrès dans les négociations de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie. Ces négociations sont facilitées par les États-Unis, qui ont proposé une trêve de 30 jours, acceptée par Kiev après plusieurs années de conflit. Par ailleurs, des discussions de paix sont désormais envisagées, bien que les tensions restent vives entre les parties prenantes. Les ministres du G7 devront aussi discuter de la manière dont leurs pays peuvent soutenir la paix et la sécurité dans d’autres zones de crise, notamment en Afrique.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les relations internationales ont été profondément bouleversées. Le G7, composé du Canada, du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon et des États-Unis, soutient en grande partie l’Ukraine, qualifiant la Russie d’agresseur. Toutefois, au sein même de ce groupe, des divergences de vues existent, comme l’a montré la position du secrétaire d’État américain, Marco Rubio, qui a souligné la nécessité d’éviter un langage trop hostile envers la Russie, estimant que cela pourrait nuire aux négociations.
Avec la récente percée dans les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine, les ministres du G7 espèrent ouvrir la voie à une solution durable. Cependant, des questions demeurent : la Russie et l’Ukraine pourront-elles maintenir cette dynamique de dialogue après des années de guerre féroce ? Les États-Unis, tout en soutenant l’Ukraine, cherchent également à apaiser les tensions en évitant une confrontation frontale avec la Russie. Le rôle du Canada, qui préside le G7 cette année, pourrait être déterminant pour orienter ces discussions vers une désescalade.
La réunion du G7 à Charlevoix ne se limite pas à la guerre en Ukraine. Les ministres aborderont également des crises internationales majeures, notamment en Afrique et au Moyen-Orient. La situation au Soudan et en République démocratique du Congo sera également au centre des préoccupations, alors que le G7 cherche à coordonner ses actions pour maintenir la stabilité dans ces régions. De plus, les violences qui secouent Haïti et le Venezuela sont des questions auxquelles les membres du G7 doivent apporter des réponses concertées.
Cette rencontre est également marquée par les tensions diplomatiques entre le Canada et les États-Unis, exacerbées par les menaces de Donald Trump contre le Canada. Bien que le secrétaire d’État Marco Rubio tente de minimiser ces frictions, la visite de haut niveau du gouvernement américain se fait dans un climat difficile. Les États-Unis ont par ailleurs modifié leur position vis-à-vis de la Russie sous la présidence de Trump, un facteur qui pourrait compliquer les négociations au sein du G7, notamment sur la guerre en Ukraine et la gestion de la relation avec Moscou.
Après la réunion de Charlevoix, le Canada se prépare à accueillir le Sommet du G7 à Kananaskis, en Alberta, en juin. Ce sommet sera l’occasion pour les dirigeants des sept pays membres de discuter de l’évolution de la situation en Ukraine et de renforcer les actions communes du G7 sur divers fronts. Cependant, la présence de Donald Trump au sommet, au cœur des tensions entre Ottawa et Washington, pourrait faire naître de nouveaux débats sur la diplomatie canadienne vis-à-vis de l’ex-président américain.