Lors des célébrations de Pâques à la cathédrale Notre-Dame du Congo, le cardinal Ambongo, archevêque de Kinshasa, a exprimé son opposition à la proposition de loi sur la “congolité”. Cette proposition, portée par un député de la majorité et déposée à l’Assemblée, interdit aux Congolais ayant un parent étranger d’accéder aux fonctions de président de la République et autres fonctions régaliennes. Le cardinal a qualifié cette loi de dangereuse et a averti qu’elle ne ferait qu’ajouter de nouveaux conflits à un pays qui en a déjà beaucoup. Selon lui, la loi sur la “congolité” ne ferait qu’accentuer les divisions existantes plutôt que de rassembler le peuple congolais.
Les conséquences de la loi sur la “congolité”
Le cardinal Ambongo a exprimé ses craintes quant aux conséquences de la proposition de loi sur la “congolité”. Il a averti que cela pourrait ajouter de nouveaux conflits à un pays qui est déjà aux prises avec des conflits à l’est, à l’ouest et dans d’autres régions du pays. Le cardinal a souligné que cette loi diviserait encore davantage le peuple congolais et a appelé à l’unité plutôt qu’à la division. Le prélat a également averti que les conséquences de la loi sur la “congolité” pourraient être désastreuses pour le pays.
Appel à l’unité nationale
Le cardinal Ambongo a appelé les autorités congolaises à réfléchir à cette question pour éviter les conflits qui ont eu lieu en Côte d’Ivoire. Le prélat a appelé à l’unité nationale et a demandé aux Congolais de se serrer les coudes pour déceler le jeu funeste des ennemis de la patrie qui cherchent à balkaniser le pays. Le cardinal a également souligné l’importance de l’unité pour faire face à la persistance des violences dans le territoire de Kwamouth, à l’ouest du pays, où les attaques intercommunautaires ont fait au moins 300 morts depuis juin dernier, selon Human Rights Watch.
Réactions à l’appel du cardinal Ambongo
Les paroles du cardinal Ambongo ont été accueillies par des applaudissements des fidèles, pendant et après le culte. Certains ont salué le courage du prélat, tandis que d’autres ont appelé les autorités congolaises à réfléchir à la question de la “congolité” pour éviter les conflits. Le cardinal Ambongo a réaffirmé que l’unité était essentielle pour éviter les conflits et que la loi sur la “congolité” ne faisait qu’accentuer les divisions existantes plutôt que de les résoudre.
Patrick Babingwa