Le gouvernement congolais a annoncé le lancement des travaux de construction du plus grand barrage hydroélectrique du pays à partir de janvier 2025. Ce projet d’envergure, prévu pour s’étendre sur cinq ans, vise à fournir une capacité électrique de 600 à 800 mégawatts, renforçant ainsi de manière significative l’approvisionnement énergétique du pays.
Cette annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, qui a précisé que le ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique a signé un protocole d’accord avec la société China Overseas Co Ltd. Ce partenariat est crucial pour le développement du site de Sounda, situé dans le sud du pays, qui sera le centre de production de cette nouvelle capacité électrique.
Le projet s’inscrit dans un contexte marqué par des défis énergétiques importants. Actuellement, plus de 2,5 millions d’habitants des deux plus grandes villes du pays, Brazzaville et Pointe-Noire, subissent régulièrement des coupures de courant en raison de la faiblesse du réseau électrique existant. Ces coupures sont en partie dues aux pertes de puissance dans le circuit reliant Pointe-Noire, où se trouve une centrale à gaz de 450 mégawatts, à la capitale.
Les perspectives liées à ce projet sont prometteuses. En plus de répondre aux besoins énergétiques immédiats, le barrage de Sounda pourrait transformer le paysage énergétique du Congo, réduisant sa dépendance aux sources d’énergie actuelles et améliorant la stabilité de l’approvisionnement électrique. Cependant, le succès de ce projet dépendra aussi de la gestion efficace de l’opérateur public, Énergie électrique du Congo (E2C), souvent critiqué pour sa mauvaise gouvernance.
Le coût total de ce grand projet est estimé à 1 300 milliards de FCFA, soit plus de 8,5 milliards d’euros. Si la Chine a déjà contribué à la construction de trois barrages hydroélectriques au Congo, totalisant une capacité de 200 mégawatts, le barrage de Sounda représente une étape majeure dans le développement énergétique du pays.