Le Conseil de sécurité des Nations unies est sur le point de prendre une décision cruciale ce jeudi concernant la demande des Palestiniens de devenir un État membre à part entière de l’ONU. Cette démarche, relancée au début du mois d’avril en réponse à l’offensive israélienne à Gaza, risque cependant de se heurter à l’opposition ferme des États-Unis, qui détiennent un droit de veto.
La requête palestinienne, soutenue par le groupe arabe et représentée par l’Algérie, propose que le Conseil de sécurité recommande à l’Assemblée générale l’admission de la Palestine comme membre des Nations unies. Toutefois, la réussite de cette démarche nécessite une recommandation favorable du Conseil, préalable à toute décision de l’Assemblée générale, qui elle, vote à une majorité des deux-tiers.
Cette demande n’est pas nouvelle; elle fait suite à une première initiative lancée en septembre 2011 par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Bloquée à l’époque par les États-Unis, elle n’avait abouti qu’à l’obtention d’un statut d’État non membre observateur en novembre 2012, lors d’un vote de l’Assemblée générale.
La situation est rendue plus complexe par la position inébranlable des États-Unis, qui réaffirment que l’ONU n’est pas le cadre approprié pour la reconnaissance d’un État palestinien, prônant plutôt une solution négociée directement avec Israël. En outre, les lois américaines les obligeraient à couper leur financement à l’ONU si une adhésion palestinienne était acceptée en dehors d’un tel accord.