Le 1er novembre, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé la création d’un 25e siège dans son conseil d’administration. C’est la première fois en 32 ans que le FMI ajoute un nouveau siège, ce qui est une grande avancée pour mieux représenter les pays africains au sein de l’organisation. L’Ivoirien Ouattara Wautabouna a été choisi pour occuper ce poste et représenter un groupe de 14 pays d’Afrique subsaharienne.
Cette nomination arrive après des années de demandes des pays africains pour avoir plus de voix au sein du FMI. Aujourd’hui, ces pays ne représentent que 1,40 % des voix au FMI, ce qui est insuffisant pour influencer les décisions importantes. Grâce à son expérience dans la diplomatie et l’économie, Ouattara Wautabouna est considéré comme une personne clé pour faire entendre la voix de l’Afrique subsaharienne et améliorer sa position dans les décisions mondiales.
Ce changement a été motivé par la crise de la Covid-19, qui a montré à quel point l’Afrique était vulnérable aux chocs économiques mondiaux. Pendant cette période, le FMI avait débloqué 650 milliards de dollars pour aider l’économie mondiale, mais l’Afrique n’en avait reçu que 33 milliards. Cela a mis en lumière le manque de représentation du continent et a poussé les dirigeants africains à demander une réforme des règles financières internationales.
Avec ce nouveau siège, les 45 pays de l’Afrique subsaharienne sont maintenant répartis en trois groupes distincts : l’Afrique centrale et orientale, l’Afrique australe, et l’Afrique de l’Ouest. Cela devrait permettre de mieux refléter la diversité du continent et de défendre les intérêts de chaque région au sein du FMI.
Pour le FMI, cette réforme n’est pas seulement un ajustement administratif. Selon la directrice générale Kristalina Georgieva, ajouter un troisième siège africain montre l’importance grandissante du continent et sa contribution à l’économie mondiale. C’est un signe que l’Afrique prend de plus en plus de place sur la scène internationale et que sa voix sera mieux entendue lors des futures décisions du FMI.