Le football camerounais connaît une période difficile avec les échecs successifs de ses équipes dans les différentes compétitions. Après leur élimination au premier tour de la Coupe du monde en 2018, les Lions indomptables ont été battus par la Namibie (1-2) lors des éliminatoires de la CAN. Les sélections intermédiaires, la sélection féminine et même les clubs engagés en compétitions africaines ne brillent pas non plus. Alors, de quel mal souffre le football camerounais ?
Selon l’analyste sportif Siméon Péguy Nguechaou, depuis l’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la Fédération camerounaise de football en décembre 2021, le football camerounais traverse des moments agités. Les supporters reprochent au président d’avoir nommé des entraîneurs sans expérience pour des raisons politiques et non sportives. Le conseiller technique de Coton Sport de Garoua, François Ngoumou, estime quant à lui que l’absence d’un modèle économique pour le financement des équipes explique cette piètre performance.
Pour tenter de trouver des solutions à cette crise, Samuel Eto’o a réuni tous les sélectionneurs des équipes nationales pour une évaluation du parcours des différentes sélections nationales. Engelbert Mbarga, Directeur technique national adjoint à la Fécafoot, a annoncé la mise en place d’une plateforme de collaboration entre les sélectionneurs nationaux et la Direction technique nationale pour toutes les questions relatives à la technique de la planification.
Au-delà de ces problèmes, les sélections camerounaises doivent être mieux structurées pour une meilleure cohésion des joueurs au sein des équipes. Placide Mévoua, président du Canon sportif de Yaoundé, pense que la renaissance du football camerounais devrait se faire à la base par une grande promotion du football jeune à travers l’organisation des championnats dans les différentes catégories.
En résumé, pour sortir de cette crise, le football camerounais doit régler les problèmes liés à la nomination des entraîneurs, trouver un modèle économique pour le financement des équipes et mieux structurer les sélections pour une meilleure cohésion des joueurs. De plus, la promotion du football jeune pourrait offrir une solution pour bâtir une équipe compétitive à l’avenir.
Pascale Tchakounte