Comme il fallait s’y attendre après la récente concertation politique, le Gabon devrait bientôt réviser sa constitution afin d’y introduire les propositions faites par les partis de la majorité et de l’opposition lors des travaux à Libreville. Dans cette veine, le gouvernement a adopté lors du conseil des ministres du 3 mars dernier, un projet de loi en vue de la modification des articles 4, 9, 10, 11, 35 et 111 de cette constitution.
Ces articles concernent notamment , le déroulement des élections avec un scrutin électoral à un tour pour chaque élection (article 4), contre des élections à deux tours dans l’actuelle constitution. Aussi acté par le gouvernement, l’harmonisation des mandats politiques à ans, pour le président de la République et les parlementaires (article 9) comme arrêté lors de la concertation politique qui s’est tenue du 13 au 23 février derniers.
« La représentation des collectivités locales étant assurée par le Sénat, pour harmoniser le renouvellement de la Chambre haute avec celui des Conseils départementaux et des Conseils municipaux, le prochain mandat, prévu entre octobre et novembre 2027, sera d’une durée transitoire exceptionnelle de moins de 5 ans », précise le gouvernement dans le communiqué ayant sanctionné le conseil des ministres du 3 mars dernier.
Ce projet de modification de la constitution du Gabon va être transmis au Parlement pour adoption. Cependant, sa validation par le Parlement ne devrait pas poser problème étant donné que ces modifications ont été proposées par les partis de la majorité et de l’opposition qui sont majoritaires au parlement.
Tenue du 13 au 23 février 2023, la concertation politique entre la majorité et l’opposition gabonaise avait pour but de permettre l’organisation des élections apaisées au Gabon. Et en clôturant ces rencontres, le chef de l’État, Ali Bongo, avait promis que les propositions formulées par les partis politiques à l’issue des travaux « seront, dans le strict respect des règles, retranscrites dans notre droit positif, sous forme de lois ou autres ».
Le nouveau Gabon