Les puissances ayant profité de l’esclavage et de la colonisation en Afrique sont mal placées pour donner des leçons sur les droits de l’homme, a déclaré Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères du Mali. Selon lui, la question des droits de l’homme ne devrait pas être instrumentalisée, en particulier par des pays qui ont eux-mêmes pratiqué l’esclavage et la colonisation. Le ministre malien a souligné que les droits de l’homme ne sont l’apanage d’aucun pays ni d’aucune civilisation. Il a critiqué le fait que certains de ces pays donnent aujourd’hui des leçons aux autres en matière de droits de l’homme.
Abdoulaye Diop a illustré son propos en prenant l’exemple de la Palestine, dénonçant ceux qui préfèrent “regarder ailleurs” plutôt que d’aborder la question des droits de l’homme dans le contexte du conflit israélo-palestinien. Selon lui, la vie humaine a le même prix, que ce soit en Ukraine, au Sahel, en Palestine ou en Amérique latine.
Dans son discours, le ministre des Affaires étrangères a également évoqué les liens étroits entre le Mali et la Russie, se félicitant du rapprochement en cours entre les deux pays. Il a souligné que les deux États travaillent ensemble dans de nombreux domaines, tels que l’agriculture, les transports et l’industrie minière, dans le but de promouvoir leur développement économique.
Abdoulaye Diop a affirmé que le Mali partageait une convergence de vues avec la Russie sur la plupart des questions internationales. Le pays adhère notamment à la vision multipolaire promue par la Russie ces derniers mois. Il a souligné la volonté commune de travailler pour un monde équilibré, juste et multipolaire, où les contributions de tous les pays, civilisations et religions seront respectées. Le ministre a également mentionné la coopération sécuritaire entre les deux pays et les acquisitions récentes d’équipements de défense russes par le Mali pour lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel.