Le Mali a officiellement ratifié le traité portant création de la Confédération des États du Sahel (AES). Le Conseil national de transition (CNT) a adopté à l’unanimité cette loi lors de la séance plénière du 1er novembre, marquant ainsi une nouvelle étape cruciale pour le pays et ses voisins du Sahel.
Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a qualifié cette ratification d'”étape importante pour notre pays”. Il a souligné que cet accord démontre la ferme volonté des dirigeants des trois pays membres de la Confédération — le Mali, le Niger et le Burkina Faso — de “créer un espace de paix et de prospérité”. Cette initiative vise à mutualiser les efforts dans trois domaines stratégiques : la défense et la sécurité, la diplomatie, ainsi que le développement économique.
La Confédération des États du Sahel a été instituée le 6 juillet dernier à Niamey, lors du premier sommet réunissant les dirigeants de l’AES. Ce rassemblement a mis en avant la nécessité de renforcer les liens régionaux face aux défis sécuritaires croissants dans la région. La coopération entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso est envisagée comme un moyen d’accroître leur résilience commune face aux menaces, notamment le terrorisme et l’instabilité politique.
Les perspectives offertes par cette Confédération sont porteuses d’espoir pour ces trois nations sahéliennes. La désignation du président malien, Assimi Goïta, à la tête de la Confédération pour un mandat d’un an est un symbole fort de l’engagement de ces pays à travailler ensemble. Les priorités de cette présidence concerneront principalement le renforcement des capacités en matière de sécurité et la promotion de projets communs de développement, visant à améliorer la qualité de vie des populations.
La création de l’AES intervient dans un contexte régional marqué par une montée de l’insécurité et une instabilité politique persistante. Cette nouvelle alliance offre un cadre structuré pour une réponse collective aux menaces, en particulier en matière de lutte contre les groupes armés actifs dans la région. L’accent sera également mis sur la diplomatie commune, afin de faire entendre la voix des États sahéliens sur la scène internationale.
La ratification par le Mali et les premiers engagements de l’AES dessinent les contours d’une nouvelle dynamique régionale basée sur la solidarité et l’efficacité collective. Le succès de cette Confédération dépendra de la capacité des États membres à mettre en œuvre des projets concrets et à surmonter les obstacles socio-économiques qui entravent la région.