Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Abubakar Tuggar, a vivement contesté les allégations de propagande suggérant que la CEDEAO agit sous l’influence de la France dans sa gestion de la crise post-coup d’État au Niger. Dans une interview exclusive avec le Daily Trust au Nigeria, Tuggar a souligné que les décisions prises par la CEDEAO ne sont pas dictées par des puissances étrangères, repoussant ainsi les insinuations de manipulation.
Dans cet entretien, le ministre Tuggar a discuté en détail des décisions de la CEDEAO, en mettant l’accent sur la fermeture des frontières et la diplomatie liée à la situation au Niger. Il a défendu l’indépendance de la CEDEAO, affirmant que ses actions sont guidées par les principes d’intégration régionale, d’harmonie et de sécurité dans la région.
Replaçant la CEDEAO dans son contexte historique, le ministre Tuggar a rappelé que l’organisation a été créée dans le but de promouvoir l’intégration régionale, la paix et la sécurité. Il a souligné que la CEDEAO travaille toujours conformément à ces objectifs fondamentaux.
Interrogé sur la réaction de la CEDEAO face au coup d’État au Niger, Tuggar a insisté sur l’indépendance de l’organisation et a rejeté les insinuations selon lesquelles elle aurait changé de position sous l’influence de la France. Il a souligné l’engagement du Nigeria en faveur d’une politique étrangère indépendante, prenant en compte diverses perspectives nationales.
Le ministre a répondu avec diplomatie à la question sur le changement de position de la CEDEAO, déclarant qu’il s’agit plus d’un pragmatisme que d’une capitulation. Il a clarifié que la CEDEAO n’insiste pas sur le retour de Bazoum au pouvoir mais exige la libération de lui, de sa famille et de ses associés, conditionnée à la levée des sanctions.
En conclusion, le ministre Tuggar a appelé à ne pas succomber à des discours divisifs, soulignant l’importance d’une compréhension nuancée des décisions de politique étrangère. Il a rappelé la récente nationalisation de Shell par le Nigeria, mettant en avant la nécessité de rester unis face à une crise complexe.*