Dans la commune de Karimama, le commissariat de l’arrondissement de Monsey a été visé tôt hier matin. Des hommes armés sont arrivés à moto et ont ouvert le feu. Selon les informations de RFI, un policier a été tué et le commissariat incendié. Et la situation provoque de nombreuses interrogations. « Le nord du Bénin est-il en passe d’être un petit Sahel où les terroristes se sanctuarisent inéluctablement ? », lance Aujourd’hui au Faso.
En effet, les attaques se multiplient à la frontière avec le Niger et le Burkina. « Début février, neuf Béninois avaient été tués, ce qui avait occasionné une sécurisation des lieux par Barkhane qui avait neutralisé des dizaines de terroristes », écrit le journal.
« Le 11 avril, toujours au nord du Bénin frontalier, le GSIM tuait cinq soldats béninois, près du parc de la Pendjari. Si l’acte d’hier n’est pas encore revendiqué, il prouve tout de même que cette région n’est plus paisible. »
Le site Bénin Web TV, estime que la situation nécessite « une réaction non conventionnelle et des actions ciblées. Les pays du Sahel, notamment le Mali, le Burkina et le Niger font l’objet d’incursions récurrentes avec des bilans macabres, et désormais, les pays du Golfe de Guinée, dont le Bénin, sont aussi visés. Et selon les spécialistes, cela résulte de la volonté des terroristes d’étendre leur hégémonie jusqu’à la côte, selon Bénin Web TV. « Au Bénin l’Alerte est de niveau 1. Ceci appelle à contenir la menace, avant qu’elle ne passe au niveau 2, avec l’installation de groupes terroristes sur le territoire dans des poches ou l’État central aurait perdu le contrôle.”
Pour le site Afrik.com, c’est « un véritable défi lancé au tout nouveau chef d’état-major de l’armée béninoise, le général Fructueux Gbaguidi, dont les éléments devront redoubler de vigilance pour mieux faire face au djihadisme qui, étend ses tentacules vers les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. »
Le président béninois Patrice Talon promet de revaloriser les salaires
Le SMIG va augmenter de 30%, et donc passer de 40 000 francs CFA à 52 000. C’est en tout cas ce que prévoit un accord trouvé hier entre le gouvernement béninois, les trois syndicats les plus importants et le patronat. « Le chef de l’État a présidé une séance avec les travailleurs de l’administration publique et privée, nous rapporte le site d’informations Benouto. Les employeurs devront aussi souscrire l’assurance santé obligatoire pour leurs salariés à compter du 1er janvier prochain. »
De son côté, Le Pays estime que Patrice Talon apporte « une bouffée d’oxygène à ses compatriotes en augmentant leur pouvoir d’achat. Le président se crée une occasion en or de faire la paix avec une bonne partie de son peuple qui se sent embastillée depuis sa prise de pouvoir. » Le Pays poursuit : « Dans cette opération de rédemption, pour ne pas dire de réconciliation, le président béninois devrait aussi penser à la classe politique dont plusieurs leaders sont en prison ou en exil. »
Le gouvernement malien accuse l’armée française d’espionnage et de subversion
Les militaires au pouvoir à Bamako dénoncent la diffusion par l’état-major français de vidéos tournées par un drone à proximité d’une base du centre du Mali, récemment restituée par la France. Maliweb reprend le communiqué publié par les autorités maliennes : Elles « ont constaté depuis le début de l’année plus de cinquante cas délibérés de violation de l’espace aérien du pays par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises. Un des cas les plus récents a été la présence illégale d’un drone des forces françaises, le 20 avril, au-dessus de la base de Gossi. » Ces images, précise Le Monde Afrique « montrent des soldats s’affairer autour de cadavres qu’ils recouvrent de sable. Dans une autre séquence, on voit deux de ces militaires filmer les corps à moitié ensevelis. L’état-major français assure qu’il s’agit de soldats blancs, laissant entendre que ce sont des membres de la société militaire privée Wagner. » On devrait reparler de cette affaire aujourd’hui et dans les jours à venir.