Le parti Combattants pour la liberté économique (EFF) en Afrique du Sud prévoit de soumettre un projet de loi au parlement visant à retirer le pays de la Cour pénale internationale (CPI). Le président du parti, Julius Malema, a déclaré que la CPI est un organe partial et que son parti montrera la voie pour que l’Afrique du Sud se retire de la CPI. Il a également fait valoir que la CPI n’a pas poursuivi l’ancien président américain George W. Bush pour les guerres en Irak et qu’elle a ignoré l’envahissement illégal de la Libye par Barack Obama et l’OTAN. Les Combattants pour la liberté économique ont actuellement 44 sièges sur 400 à l’Assemblée nationale du parlement sud-africain.
Le retrait de l’Afrique du Sud de la CPI n’est pas une décision unilatérale. Le gouvernement sud-africain doit notifier aux Nations unies son intention de se retirer de la CPI. L’Afrique du Sud a été l’un des premiers pays africains à signer et ratifier le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI. Cependant, il y a eu une opposition croissante à la CPI en Afrique en raison de ce qui est perçu comme une partialité envers les puissances occidentales.
Malema a également exprimé son soutien au président russe Vladimir Poutine et a promis que son parti assurerait sa protection en Afrique du Sud. Cette position a suscité des critiques, car Poutine est accusé d’avoir commis des violations des droits de l’homme en Russie et en Crimée, ainsi que d’ingérence dans les élections dans d’autres pays.
Si le projet de loi est présenté et adopté, cela pourrait avoir des implications pour la relation de l’Afrique du Sud avec la communauté internationale et pour sa position en tant que leader régional. La CPI est chargée de poursuivre les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides, et son retrait pourrait avoir des conséquences pour les victimes de ces crimes.