Le président du Parlement nigérien, Seyni Oumarou, a vivement critiqué les sanctions financières imposées par la CEDEAO et l’UEMOA à l’encontre du Niger suite au coup d’État militaire. Dans un communiqué rendu public le 1er août, il a qualifié ces mesures de “inédites et iniques”, mettant en garde contre leur impact dévastateur sur l’économie du pays. De plus, il a exprimé de sérieuses préoccupations quant à l’éventuelle utilisation de la force, soulignant que cela pourrait mettre en danger de nombreuses vies humaines.
Un appel au dialogue inclusif
Seyni Oumarou, élu à la tête de l’Assemblée nationale en 2021 et proche allié du Président renversé Mohamed Bazoum, a également plaidé en faveur d’un “dialogue inclusif” pour résoudre la crise. Il a exprimé son incompréhension face aux mesures “apocalyptiques” envisagées par des organisations d’intégration telles que la CEDEAO, qui devraient normalement promouvoir la paix et la stabilité pour le bien-être des populations. Pour le parlementaire, ces sanctions ne feraient que détériorer davantage la situation précaire et insécuritaire dans laquelle vivent déjà les citoyens du Niger.
Les conséquences dramatiques des sanctions
Le chef du Parlement a souligné que l’arrêt de l’alimentation en électricité du pays entraînerait une ruine économique considérable. De plus, il a exprimé ses inquiétudes quant aux vies en danger, y compris celle du Président renversé Mohamed Bazoum et de sa famille, en cas de recours à la force. Cette situation de crise a été déclenchée le 26 juillet dernier, lorsque des militaires se sont présentés comme les Forces de défense et de sécurité et ont annoncé le renversement de Mohamed Bazoum.
Solidarité régionale et tensions
Face à ces événements, la CEDEAO a exigé le rétablissement de l’ordre constitutionnel et le retour au pouvoir de Mohamed Bazoum dans un délai d’une semaine. Elle se réserve également le droit de prendre des mesures nécessaires, y compris l’utilisation de la force, si ces exigences ne sont pas satisfaites. En réponse, le Burkina Faso, le Mali et la Guinée ont exprimé leur solidarité envers les militaires nigériens. Ils ont mis en garde contre toute intervention militaire, la qualifiant de “déclaration de guerre”.