Le Tchad a décidé de mettre fin à son accord de coopération militaire avec la France. Pour rendre cette décision officielle, une commission a été formée, composée d’environ vingt personnes issues du gouvernement et de la présidence. Le président Mahamat Idriss Déby et le Premier ministre Allamaye Halina sont en charge de cette commission, qui a pour rôle de superviser tout le processus de rupture.
Le document officiel, signé le 4 décembre, explique les objectifs de cette commission : informer la France de la décision de rompre l’accord, préparer un plan pour mettre fin aux engagements des deux pays et gérer toutes les questions de sécurité, juridiques et logistiques liées à cette rupture. Cela doit être fait de manière organisée pour éviter tout problème de sécurité ou de logistique.
L’accord militaire entre le Tchad et la France existe depuis plusieurs dizaines d’années. Il est le résultat des relations étroites développées entre les deux pays depuis l’indépendance du Tchad. La présence militaire française était considérée comme un élément important pour assurer la sécurité de la région face aux menaces des groupes armés qui opèrent dans le Sahel. Cependant, ces dernières années, un sentiment anti-français a augmenté au Tchad, ce qui a poussé à revoir cette collaboration.
La fin de cet accord pose des questions sur la sécurité du Tchad. Sans l’aide militaire de la France, le Tchad devra renforcer sa propre armée et peut-être trouver de nouvelles alliances pour assurer la sécurité du pays. Le défi sera de remplacer l’aide française tout en gardant de bonnes relations avec les autres partenaires internationaux, notamment ceux impliqués dans la lutte contre le terrorisme dans la région.
La décision de se séparer de la France pourrait avoir d’importantes conséquences politiques. Pour certains, c’est un moyen pour le Tchad de montrer qu’il veut être plus indépendant et moins dépendant des forces étrangères. La population tchadienne est divisée : certains soutiennent cette volonté d’autonomie, alors que d’autres s’inquiètent pour la sécurité du pays, qui pourrait être affaiblie.
Cette décision va sûrement affecter les relations entre le Tchad et la France. Même si le Tchad affirme que cette décision est une question de souveraineté, il sera nécessaire de redéfinir les relations entre les deux pays. La France devra revoir son implication dans la région, tandis que le Tchad essaiera de garder de bonnes relations diplomatiques tout en cherchant de nouveaux partenaires, notamment parmi les puissances émergentes.