Les États-Unis ont exercé leur droit de veto contre la pleine adhésion de la Palestine aux Nations unies, une démarche qui a marqué un coup d’arrêt pour les aspirations palestiniennes. Cette décision a été prise lors d’un vote au Conseil de sécurité, où la résolution présentée par l’Algérie a été majoritairement approuvée, mais bloquée par l’opposition américaine.
La proposition algérienne, qui appelait à reconnaître la Palestine comme membre à part entière de l’ONU, a récolté un soutien notable avec 12 votes favorables contre un seul vote défavorable, celui des États-Unis, et deux abstentions. Ce résultat démontre un large consensus parmi les membres du Conseil, malgré le blocage par veto des États-Unis, réitérant une position américaine constante depuis une décennie.
Ce veto survient dans un contexte de tensions exacerbées, les Palestiniens ayant un statut d’observateur depuis 2012 et cherchant à obtenir une reconnaissance formelle en tant qu’État. Cette démarche s’inscrit dans une période de conflits continus et de pressions internationales, illustrant la complexité des dynamiques au Moyen-Orient.
La réaction internationale à ce veto a été fortement polarisée. D’une part, le nouvel ambassadeur chinois à l’ONU a exprimé sa déception, qualifiant le jour du veto de “triste journée”. D’autre part, les autorités palestiniennes ont vigoureusement condamné l’action américaine, la percevant comme un obstacle majeur à la paix et un soutien implicite aux politiques israéliennes. Cette décision risque de pousser la région vers un escalade encore plus grande du conflit.
Les États-Unis justifient leur veto par la conviction que la création d’un État palestinien devrait émaner d’un accord de paix direct avec Israël, plutôt que d’une reconnaissance unilatérale via les Nations unies. Cette position est renforcée par des implications légales internes qui contraindraient les États-Unis à revoir leur financement à l’ONU en cas d’adhésion palestinienne sans accord préalable.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en lumière la situation humanitaire désastreuse à Gaza et les risques d’une escalade régionale majeure. Ses commentaires soulignent l’urgence de trouver une solution pour éloigner la région du bord du précipice, tout en mettant fin au cycle de violence qui sévit actuellement.