L’annonce de l’arrivée prochaine de Kathleen Fitzgibbon à Niamey en tant que nouvelle ambassadrice des États-Unis suscite des interrogations quant à l’interprétation de cette démarche diplomatique. Cette nomination, confirmée par le Sénat américain peu après le coup d’État survenu au Niger le 27 juillet, soulève des questions sur la position des États-Unis à l’égard des putschistes. Malgré cette nouvelle, l’administration américaine maintient son insistance sur la libération du président Mohamed Bazoum et le respect de l’ordre constitutionnel.
Selon les informations du Département d’État américain, Kathleen Fitzgibbon est attendue à Niamey d’ici la fin de la semaine pour prendre ses fonctions d’ambassadrice. Diplomate chevronnée avec une expérience africaine significative, sa nomination pourrait refléter une possible souplesse dans l’approche américaine envers la situation politique actuelle au Niger. Cependant, il est important de noter que contrairement à la tradition, elle ne présentera pas ses lettres de créances à la junte au pouvoir.
Malgré l’arrivée imminente de l’ambassadrice, les États-Unis maintiennent une position ferme concernant leur politique à l’égard du Niger. Le porte-parole adjoint du Département d’État, Vedant Patel, souligne que cette arrivée ne marque pas un changement de cap dans leur politique. Les États-Unis continuent de demander la libération du président renversé et l’observation de l’ordre constitutionnel, affirmant leur attachement aux principes démocratiques.
L’approche des États-Unis envers le Niger semble refléter une volonté de maintenir un dialogue diplomatique tout en préservant leurs intérêts stratégiques dans la région. La rencontre entre la numéro 2 du Département d’État, Victoria Nuland, et le général Barmou, chef d’état-major nommé par la junte, témoigne de cette démarche. Les États-Unis maintiennent une base de drones à Agadez et ont déployé un contingent de soldats pour surveiller le Sahel, ce qui souligne leur désir de préserver leur influence dans la région.