Le vice-président Nguema Obiang Mangue a demandé la création d’une autorité de cybersécurité dans le pays.
Le 17 janvier, lors d’une réunion de travail au Palais du peuple à Malabo avec les ministres des Transports, des postes et télécommunications, de la sécurité, de la défense, le bureau du procureur général de Guinée équatoriale, les entreprises de télécommunications GITGE et ORTEL, le vice-président Nguema Obiang Mangue a demandé la création d’une autorité de cybersécurité dans le pays. Cette décision a été proposée au lieu de bloquer l’application WhatsApp en Guinée équatoriale, comme l’avaient annoncé précédemment les autorités du pays.
La proposition du vice-président, qui a admis que les citoyens n’utilisent pas tous les médias sociaux pour commettre des actes malveillants, fait suite à la publication en ligne de la mort présumée du président Obiang Nguema Mbasogo par un ressortissant équato-guinéen vivant à l’étranger. Le vice-président a également demandé au bureau du procureur général de rédiger des lois pour aider à poursuivre tous ceux qui publient de fausses informations sur les médias sociaux à l’avenir pour déstabiliser la société.
Conspirations
Tout autour de lui, le vice-président Obiang constate des conspirations contre son propre pouvoir. Ou peut-être commence-t-il enfin à se rendre compte que les actions criminelles de sa famille contre ses propres citoyens au cours du dernier demi-siècle entraînent des représailles de la part des opposants au régime.
En conséquence de ce qui précède, les autorités du pays ont décidé d’emprunter une voie plus formelle pour contrôler les activités de la population sur l’Internet et les autres formes modernes de communication. Mais cela n’invalide ni la cause ni l’effet de cette décision. D’une part, la création d’un tel bureau pourrait réduire la clameur en faveur d’actes de répression persistants contre les citoyens dissidents. Dans le même temps, le harcèlement par le gouvernement national pourrait passer dans la sphère juridique et devenir pleinement légitime.
ActuCameroun