Les ministres des Affaires étrangères des BRICS se sont rassemblés au Cap, en Afrique du Sud, à partir de ce jeudi jusqu’à demain vendredi 2 juin. Cette réunion est d’une grande importance car elle marque leur première rencontre en quatre ans. Les ministres du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud vont discuter des défis actuels auxquels ils font face pour renforcer leur partenariat et faire face à ce qu’ils perçoivent comme une domination occidentale, en particulier américaine.
Cette réunion au Cap servira également de préparation pour le prochain sommet des chefs d’État des BRICS, qui se tiendra en août à Johannesburg. Une question préoccupe l’esprit de tous : Vladimir Poutine, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, osera-t-il se rendre en Afrique du Sud ? Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, devra peut-être répondre à cette question lors de la réunion. Le président russe a réduit ses déplacements internationaux depuis le début de la guerre en Ukraine, ce qui rendrait sa venue à Johannesburg exceptionnelle.
Dans l’attente de la venue éventuelle de Vladimir Poutine, c’est Sergueï Lavrov qui représente la Russie lors de cette réunion. Après sa visite en janvier, le ministre russe des Affaires étrangères est déjà de retour en Afrique du Sud. Il a récemment effectué une tournée au Kenya, au Burundi et au Mozambique. Cette présence de Sergueï Lavrov témoigne de l’intérêt croissant de la Russie pour l’Afrique, tandis que les pays africains manifestent également leur intérêt pour les BRICS.
Vendredi, le groupe des BRICS accueillera également les ministres des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, des Comores et du Gabon. L’Égypte participera quant à elle à distance. L’Égypte et l’Algérie aspirent à rejoindre le groupe des BRICS, mais la dernière intégration remonte à 2010, lorsque l’Afrique du Sud a été invitée. La présence de ces pays amis lors de la réunion témoigne de l’élargissement potentiel des BRICS et de l’intérêt croissant pour cette coopération économique et politique.