Au cœur de la Guinée, une annonce révolutionnaire a ébranlé la scène politique. Le Premier ministre, lors d’une allocution tenue le 23 octobre, a dévoilé une mesure inédite : les documents de voyage diplomatiques et de service des membres du gouvernement seront révoqués. Cette décision, en apparence administrative, s’inscrit dans une vaste entreprise de refondation de l’État guinéen, visant à rehausser la qualité des services publics. Cependant, une lecture entre les lignes suggère une autre réalité, bien plus politique.
La réforme dévoilée par le Premier ministre vise avant tout à rationaliser les formalités administratives liées aux voyages professionnels des ministres. Cette démarche, dictée par la nécessité de gérer plus efficacement les déplacements officiels, est accompagnée d’instructions précises. Le secrétaire général du gouvernement a été chargé de récupérer les passeports diplomatiques, tandis que des réorganisations majeures sont prévues dans le processus d’octroi des futurs ordres de mission. De plus, les procédures d’obtention de visas et d’accueil à l’aéroport pour les voyages officiels subiront des ajustements significatifs.
Cette mesure radicale confirme les informations divulguées par le site d’actualités “Media Guinée,” selon lesquelles le colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, aurait ordonné le retrait des passeports diplomatiques des ministres. L’agacement du président face à la fréquence des déplacements ministériels, que ce soit pour des cérémonies, des séminaires ou d’autres événements, transparaît clairement. Cela survient dans un contexte où les inquiétudes liées au calendrier de la transition se multiplient, et où l’État cherche désespérément des financements pour organiser les élections locales, parlementaires et présidentielles d’ici fin 2024.