Depuis plus de 50 ans, un phénomène intriguant fascine le monde : la “Porte de l’Enfer” au Turkménistan. Ce cratère enflammé, apparu en 1971, suscite toujours des questions au sein de la communauté scientifique. Son origine, liée à une poche souterraine de gaz, a été le résultat d’une foration soviétique en quête de gisements de gaz naturel. Cependant, les détails de sa formation restent sujets à débat.
Situé dans le désert du Karakoum, ce cratère est devenu l’une des principales attractions du Turkménistan. Les chercheurs estiment que la perforation accidentelle d’une poche de gaz a incité les autorités à y mettre le feu pour éviter des émissions toxiques. En 2013, la première descente dans le cratère par l’explorateur canadien George Kourounis a ajouté une perspective alternative. Selon des géologues locaux, l’effondrement aurait pu se produire dans les années 1960, mais le feu n’aurait été allumé qu’à partir des années 1980.
Le président turkmène Gurbanguly Berdymukhamedov, bien que tirant profit du site, a exprimé des préoccupations environnementales. En 2004, un village entier a été rasé pour protéger la population des polluants toxiques. En janvier 2022, son successeur a ordonné l’extinction du feu pour exploiter les ressources naturelles, mais cette initiative est encore en suspens en raison de sa complexité et du manque de connaissances.
Le futur de la “Porte de l’Enfer” demeure incertain. Entre exploitation des ressources et préservation environnementale, le défi est de concilier les intérêts économiques avec la protection de l’écosystème. Les recherches et les discussions sur les méthodes d’extinction du feu persistent, mettant en lumière les défis technologiques et environnementaux auxquels le Turkménistan est confronté.