Dans son rapport annuel 2024, publié le 11 août 2025, l’ONU salue les « résultats tangibles » obtenus par le gouvernement burkinabè et ses partenaires dans des secteurs clés. Santé, agriculture, lutte contre le changement climatique, égalité des genres, autonomisation des jeunes, cohésion sociale et accès équitable aux services publics figurent parmi les domaines mis en avant. Pour l’organisation, ces progrès participent à bâtir un développement inclusif et durable, « ne laissant personne de côté ».
Selon le rapport, 2024 a été marquée par une mobilisation accrue de ressources, en particulier auprès des institutions financières internationales et du secteur privé. À la demande des autorités, l’ONU a soutenu des initiatives visant à renforcer la souveraineté nationale, favoriser un développement endogène et consolider la résilience. Trois axes prioritaires sont identifiés : transformation des systèmes alimentaires, stabilisation et coopération transfrontalière, et articulation entre aide humanitaire, développement et paix.
Ces résultats interviennent dans un environnement national marqué par l’insécurité persistante, les défis humanitaires et la pression économique. Depuis plusieurs années, le Burkina Faso doit composer avec une violence armée qui fragilise la cohésion sociale et entrave l’accès aux services. L’implication accrue des Nations unies traduit la volonté d’accompagner un pays qui cherche à consolider ses institutions tout en répondant aux urgences sécuritaires et sociales.
Pour 2025, l’ONU prévoit d’amplifier ses synergies avec le gouvernement et les partenaires de développement afin d’assurer une mise en œuvre efficace des priorités nationales. Le renforcement des financements et la création d’alliances stratégiques avec les institutions, le secteur privé, la société civile et les communautés sont présentés comme essentiels pour maintenir le cap vers un Burkina stable et souverain.
Les initiatives soutenues par les Nations unies visent à aller au-delà de la simple assistance. La transformation des systèmes alimentaires doit garantir la sécurité nutritionnelle et réduire la dépendance aux importations. La coopération transfrontalière, elle, cherche à stabiliser des zones fragilisées par les conflits. Enfin, la transition humanitaire-développement-paix entend préparer le pays à sortir progressivement de la gestion d’urgence pour bâtir des solutions durables.
L’ONU insiste sur l’importance d’un engagement coordonné entre acteurs nationaux et internationaux pour que les avancées de 2024 ne soient pas compromises. La résilience recherchée ne se limite pas à la reconstruction matérielle, mais englobe aussi le renforcement des capacités institutionnelles, la participation citoyenne et la lutte contre les inégalités. Le défi reste de maintenir ces efforts dans la durée, malgré un contexte régional instable.