Ousmane Sonko retrouve sa liberté de mouvement à Dakar
Le dispositif sécuritaire levé chez Ousmane Sonko
Depuis ce lundi 24 juillet, le dispositif sécuritaire qui bloquait l’accès au domicile d’Ousmane Sonko, à Dakar, a été levé. L’opposant était confiné chez lui par les forces de l’ordre depuis la fin du mois de mai, peu avant sa condamnation à deux ans de prison suite à son procès avec l’ancienne masseuse Adji Sarr, un événement qui avait déclenché des violences meurtrières. Ousmane Sonko n’a jamais cessé de dénoncer cette situation, la qualifiant de “séquestration”.
Un retour à la normale dans le quartier Keur Gorgui
Les barricades qui entravaient l’accès à la cité Keur Gorgui, où se trouve le domicile d’Ousmane Sonko, ont été levées tôt le matin. Désormais, les passants et les véhicules circulent librement, et les forces de défense et de sécurité ont quitté les lieux. Quelques camions de gendarmerie sont encore stationnés à l’entrée du quartier, sur l’axe routier de la VDN. Ousseynou Ly, de la cellule communication du parti Pastef, a confirmé que Ousmane Sonko était désormais libre de ses mouvements et se trouvait chez lui.
Le mystère des motifs de cette levée
Contactés, ni les membres de l’entourage de l’opposant ni le porte-parole du ministère de l’Intérieur n’ont donné d’explications concernant les raisons de cette nouvelle situation. Pour Maître Ciré Clédor Ly, l’un des avocats d’Ousmane Sonko, cette “mesure de séquestration était sans base légale”, soulignant ainsi que l’État agissait souvent sans fournir d’explications claires à ses actions.
Un long blocage qui suscitait des controverses
Le quartier Keur Gorgui avait été bouclé depuis le 28 mai, suite à une “caravane populaire” dans le sud du pays qui avait dégénéré en affrontements. L’opposant Ousmane Sonko avait alors été ramené de force dans la capitale, et depuis, son domicile était inaccessible à ses proches, avocats et députés de son parti. Le ministre de l’Intérieur avait justifié ces mesures par “une question d’ordre public et de sécurité nationale”, suscitant ainsi des controverses sur le respect des droits et libertés individuelles dans le pays.