Lors de sa rencontre mensuelle avec la presse, le chef de l’État algérien Abdelmajid Tebboune a déclaré, samedi 23 avril, dans la soirée, que son pays suivait la situation en Libye, affirmant que l’Algérie s’alignait sur la position internationale concernant ce dossier. Ce soutien au gouvernement de Abdel Hamid Dbeibah, contesté par le Parlement qui en a désigné un autre, n’est pas passé inaperçu chez les soutiens du maréchal Khalifa Haftar qui ont dénoncé cette prise de position.
L’Algérie affirme toujours qu’elle adopte une position neutre dans la crise libyenne, mais dans le bras de fer qui oppose les deux gouvernements, elle soutient celui de Dbeibah, qui est, selon elle, légal car reconnu par la communauté internationale.
Elle refuse donc le gouvernement Bachagha, l’allié du maréchal Khalifa Haftar soutenu par l’Égypte et dont les relations avec Alger ont toujours compliquées.
Selon plusieurs observateurs, la nouvelle position algérienne est la conséquence de la visite éclaire effectuée à Alger, le 18 avril, par Abdel Hamid Dbeibah, le Premier ministre qui refuse toujours de céder le pouvoir au nouveau gouvernement désigné par le Parlement.
Le président algérien a souligné des divergences entre l’Algérie et « certains pays » qu’il n’a pas nommé sur la position à adopter pour sortir de la crise libyenne : « Nous avions la même position, jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement par le Parlement ».
Les relations entre le Caire et Alger semblent tendues et les divergences de point de vue sur la crise libyenne apparaissent clairement, surtout quand le Caire voit Alger recevoir et soutenir Dbeibah au lieu de le convaincre de céder le pouvoir.