Le centre-ville de Benghazi, en Libye, est le théâtre d’une destruction irréversible et intentionnelle, selon un rapport alarmant d’un groupe d’experts de l’ONU. Le rapport révèle que plus de 22 000 habitants ont été expulsés de leurs domiciles cette année, contraints de renoncer à leurs biens pour que leurs maisons soient rapidement détruites. Cette destruction, qui se généralise de manière alarmante, soulève de graves préoccupations.
Le rapport met en lumière que l’armée nationale libyenne et la brigade dirigée par Saddam Haftar expulsent les habitants au nom de la reconstruction de la ville. Les zones touchées sont toujours interdites au public, et les démolitions intentionnelles, notamment de quartiers historiques et de sites patrimoniaux protégés, ont déjà causé des dommages irréparables à l’architecture urbaine et au patrimoine vivant de la ville.
Les témoins, craignant des représailles, ont révélé que ces expulsions se produisent sans base légale ni consultation préalable des résidents. Certains ont reçu des compensations insuffisantes en échange de leurs titres de propriété, tandis que d’autres ont été chassés sans aucune indemnisation. Cette destruction a un impact énorme sur les droits humains, en particulier le droit au logement, qui a été bafoué. Les règles internationales des droits de l’homme exigent que les expulsions soient accompagnées de mesures de relogement de qualité et de garanties de protection juridique. La destruction du patrimoine urbain prive les résidents de l’accès à leur héritage commun, affectant leur vie culturelle et leur droit à participer à la vie de la ville.
Cette destruction du patrimoine et des sites historiques de Benghazi laissera un effet néfaste durable. La perte d’identité, de mémoire et de culture est irréparable. Il est essentiel que les autorités répondent aux préoccupations soulevées par l’ONU. Les experts demandent un dialogue avec les autorités de Khalifa Haftar pour clarifier les bases légales de ces actions, enquêter sur la destruction, et garantir le droit au retour des personnes déplacées. L’avenir de Benghazi et de sa richesse culturelle dépend de ces actions cruciales pour la préservation de son patrimoine.
Ces révélations mettent en lumière des violations graves des droits de l’homme à Benghazi et soulignent l’importance de préserver le patrimoine culturel en période de conflit ethnique. L’ONU appelle à l’action et à la responsabilité pour restaurer la dignité des habitants du centre-ville de Benghazi et préserver l’histoire unique de cette ville.