Au lendemain des inondations dévastatrices de l’année dernière, qui ont causé plus de 600 décès et déplacé 1,5 million de personnes au Nigeria, le pays se mobilise pour mieux anticiper de telles catastrophes. La clé de cette prévention réside dans l’établissement d’une communication plus étroite avec son voisin camerounais.
Cette initiative vise à sensibiliser davantage les populations sur les risques d’inondations. En effet, les lâchers d’eau depuis le barrage de Lagdo, situé au nord du Cameroun, avaient exacerbé les dégâts des pluies torrentielles l’année précédente. Ainsi, les autorités nigérianes prennent des mesures pour mieux informer la population et éviter une répétition de cette tragédie.
La préoccupation pour les inondations au Nigeria est légitime, car onze États nigérians sont concernés par cette alerte, et la grande majorité des régions administratives du pays sont vulnérables aux risques d’inondations. L’an dernier, le gouvernement fédéral avait été critiqué pour son manque de communication et d’action face à cette menace naturelle.
Les inondations au Nigeria sont exacerbées par plusieurs facteurs, notamment le manque de planification urbaine, les constructions sur des zones inondables et la corruption. De plus, les monocultures le long des fleuves et la croissance rapide de la population augmentent également les risques. Il est crucial que le Nigeria et le Cameroun travaillent de concert pour élaborer des stratégies de prévention efficaces et durables. En outre, il est essentiel que ces mesures soient mises en œuvre en tenant compte de l’impact économique et de la sécurité alimentaire, comme l’a souligné un rapport d’Amnesty International Nigeria publié en juillet.