Dans la soirée du jeudi 29 février, Maïmouna Ndour Faye, directrice de la chaîne de télévision privée 7TV au Sénégal, a été victime d’une agression violente. Elle a été poignardée à trois reprises près de son domicile alors qu’elle rentrait du travail, un acte qui a immédiatement suscité une vive émotion dans tout le pays.
Le lendemain de l’attaque, une mobilisation impressionnante s’est tenue devant les locaux de 7TV. Des dizaines de journalistes et de citoyens se sont rassemblés, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des messages de soutien tels que « Le Sénégal saigne » et « la liberté d’expression poignardée mais la presse restera debout ». Ces slogans témoignent de la solidarité et de la résilience de la profession journalistique face à la violence.
Maïmouna Ndour Faye, qui a été rapidement hospitalisée et dont l’état s’est stabilisé, avait reçu des menaces de mort auparavant, en raison de son travail d’animatrice recevant des personnalités politiques. Le mobile de cette agression brutale reste cependant à éclaircir, soulignant un climat d’insécurité croissant pour les journalistes dans le pays.
L’attaque contre Maïmouna Ndour Faye a été fermement condamnée tant par la société civile que par la classe politique sénégalaise, y compris le Premier ministre Amadou Ba qui a promis que l’État prendrait toutes les mesures nécessaires pour que justice soit faite. Cette agression souligne l’urgence de protéger les professionnels des médias et de garantir la liberté d’expression, fondamentale dans une démocratie.