L’Ouganda et la République centrafricaine ont annoncé un projet de construction d’une route transnationale qui reliera le Nord-Ouest de l’Ouganda au Sud de la Centrafrique. Cette annonce a été faite lors du 62e anniversaire de l’indépendance de l’Ouganda, bien que le coût et la date de début des travaux n’aient pas encore été précisés.
Les présidents Yoweri Museveni et Faustin-Archange Touadéra ont exprimé leur intention de développer cette infrastructure pour relier non seulement leurs pays, mais aussi les États voisins. La route devrait traverser la région d’Arua, située dans le Nord-Ouest de l’Ouganda, ainsi que le Sud de la République centrafricaine. Elle passera également près du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC) et du Sud-Ouest du Soudan du Sud. Ce projet montre une volonté partagée des deux pays de renforcer leurs liens économiques et d’améliorer la connectivité avec les pays voisins.
Ce projet s’inscrit dans un cadre plus large de coopération régionale. Depuis 2021, l’Ouganda collabore avec la RDC pour développer un réseau routier allant de Kasindi à Beni, de Beni à Butembo, et de Bunagana à Goma. La nouvelle route transnationale avec la Centrafrique viendra compléter ces efforts, créant un véritable réseau intégré reliant l’Afrique de l’Est et l’Afrique centrale, et facilitant ainsi les échanges commerciaux et la mobilité des personnes.
Le président Museveni a souligné que ce projet n’est que le début d’une série d’initiatives visant à améliorer l’infrastructure routière dans la région. Avec le soutien de la Centrafrique, l’Ouganda cherche à convaincre la RDC et le Soudan du Sud de participer à l’élargissement de cette route vers des villes stratégiques telles qu’Isiro en RDC, Obbo en Centrafrique, et Yei, Maridi, et Yambio au Soudan du Sud. Cette coopération a pour objectif de renforcer les liens économiques et de promouvoir la paix et la stabilité dans la région.
Si ce projet se concrétise, il pourrait apporter des perspectives positives importantes pour la région. Cette route transnationale permettra de réduire les obstacles aux échanges commerciaux et d’améliorer la mobilité entre ces pays enclavés. Elle offrira également une meilleure interconnexion entre l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Est, facilitant l’intégration régionale et soutenant la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).