L’Union africaine (UA) a exprimé sa profonde déception face à la décision des États-Unis de se retirer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a appelé Washington à reconsidérer ce choix, estimant qu’il menace les efforts collectifs en matière de santé publique mondiale.
Dans un communiqué publié mardi, l’UA a rappelé le rôle crucial joué par les États-Unis au sein de l’OMS depuis sa création il y a plus de 70 ans. En tant que membre fondateur, le pays a contribué à établir les normes internationales pour la santé publique, la sécurité sanitaire et le bien-être des populations. Cette décision, selon l’UA, affaiblit une organisation essentielle à la sécurité sanitaire mondiale.
Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre l’administration de Donald Trump et l’OMS, accusée de mauvaise gestion de la pandémie de Covid-19. Le président américain a critiqué l’organisation pour sa gestion de la crise et pour son prétendu parti pris en faveur de la Chine. En réponse, plusieurs dirigeants et organisations internationales ont défendu l’OMS, soulignant son rôle indispensable face aux urgences sanitaires.
Le retrait des États-Unis, principal contributeur financier de l’OMS, soulève des interrogations sur l’avenir de l’organisation et sur sa capacité à répondre aux crises mondiales. Pour l’UA, il est impératif de renforcer, plutôt que de fragiliser, les institutions multilatérales, particulièrement dans un contexte marqué par des défis sanitaires complexes et interconnectés.
En dépit de cette décision, l’OMS a réaffirmé son engagement à renforcer les systèmes de santé, à prévenir les épidémies et à répondre efficacement aux urgences sanitaires. L’organisation a également exprimé son espoir de maintenir un dialogue constructif avec les États-Unis pour préserver leur partenariat historique.
Face à cette crise, l’Union africaine a insisté sur l’importance de la solidarité internationale. Selon Moussa Faki Mahamat, la pandémie actuelle souligne la nécessité d’unir les efforts pour garantir que la santé publique reste un bien commun mondial.