Le comité de l’Union africaine pour la Libye a entamé cette semaine des démarches cruciales, visitant Tripoli puis Benghazi, dans le but de mettre en place une conférence nationale inclusive, essentielle avant la tenue des élections futures. Cette initiative intervient juste après l’annonce du départ de l’envoyé spécial de l’ONU, Abdoulaye Bathily, signalant une étape déterminante pour le futur politique du pays.
La délégation, dirigée par Jean-Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville, et le diplomate mauritanien Mohamed el Hacen Ould Lebatt, a pour mission de réconcilier les factions libyennes qui demeurent divisées. Les rencontres à Tripoli et Benghazi visaient à restaurer la confiance entre les parties, un préalable jugé nécessaire avant toute élection.
L’histoire récente de la Libye est marquée par des divisions profondes et des conflits internes qui ont empêché la tenue d’élections pacifiques et représentatives. Le pays est fractionné entre différents pouvoirs rivaux, et chaque tentative de réconciliation nationale a souvent abouti à un statu quo précaire. Cette nouvelle démarche de l’UA tente de briser ce cycle par une approche plus inclusive et dialogique.
Les perspectives pour la Libye restent conditionnées par la capacité des leaders locaux à s’entendre sur des bases communes. L’UA, par ses efforts continus, espère établir un terrain d’entente qui permettrait de mener à des élections pacifiques et à la stabilisation du pays. La réussite de cette conférence pourrait donc être un tournant pour la Libye, offrant une chance de paix et de développement durable.
À Benghazi, la rencontre avec Hadi Lehwayej, ministre des Affaires étrangères du gouvernement de l’est, a souligné l’engagement de cette région en faveur du projet de réconciliation nationale. Ces discussions sont cruciales pour assurer l’adhésion de toutes les parties au processus démocratique envisagé.
Jean-Claude Gakosso a réitéré que ces efforts ne sont pas nouveaux mais s’inscrivent dans une longue série de tentatives de stabilisation en Libye. Cependant, il souligne que sans un accord robuste entre les parties, les futures élections pourraient engendrer de nouvelles violences, mettant en péril tout progrès réalisé jusqu’à présent.