L’Union européenne (UE) a décidé, lundi 21 octobre, de prolonger d’une année supplémentaire les sanctions contre le Burundi. Ces mesures, en place depuis presque neuf ans, avaient été instaurées après la répression violente des manifestations d’avril 2015, lorsque le président Pierre Nkurunziza s’était présenté pour un troisième mandat.
Cette prolongation a été adoptée sans débat parmi les 27 pays membres de l’UE, ce qui montre leur préoccupation continue face à la situation politique au Burundi. L’UE affirme que la stabilité démocratique reste une priorité pour le pays, malgré quelques améliorations récentes. La porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Nabila Massrali, a expliqué que l’UE surveille constamment l’évolution de la situation et pourrait modifier ses mesures si nécessaire.
Les sanctions avaient été mises en place en avril 2015, quand la décision de Nkurunziza de briguer un troisième mandat a provoqué de violentes manifestations, brutalement réprimées par le gouvernement. Pour réagir à cette crise, l’UE avait adopté des sanctions ciblées pour mettre la pression sur le gouvernement burundais, espérant ainsi le pousser à trouver une solution politique et à éviter les violations des droits de l’Homme. Neuf ans plus tard, les pays de l’UE pensent que ces mesures doivent encore être maintenues pour encourager une plus grande stabilité démocratique.
Même si les sanctions sont prolongées, elles ont aujourd’hui surtout un caractère symbolique. En 2022, l’UE avait retiré de sa liste le Premier ministre Gervais Ndirakobuca, estimant que la situation s’était améliorée à ce moment-là. À présent, il ne reste plus qu’une seule personne sous sanction : Mathias Niyonzima, un ancien agent des services de renseignement, accusé d’avoir joué un rôle important dans la formation et l’armement des milices paramilitaires Imbonerakure.
Les perspectives d’évolution de ces sanctions dépendent de la volonté du gouvernement burundais à améliorer la situation des droits de l’Homme et à favoriser une véritable réconciliation politique. L’Union européenne est prête à réexaminer sa position, mais elle veut des preuves concrètes de progrès significatifs. Pour l’instant, les efforts diplomatiques internationaux se poursuivent pour encourager des discussions constructives et un dialogue inclusif au sein de la société burundaise.