Malgré les efforts de l’Office Burundais des Recettes (OBR) pour lutter contre la fraude à travers la digitalisation, des critiques émergent, mettant en cause certains employés de l’organisme. Le ministre des Finances, Audace Niyonzima, dénonce la complicité de certains travailleurs de l’OBR dans des actes frauduleux, suscitant ainsi une réaction de la part des commerçants.
Dans une réunion avec le personnel de l’OBR, le ministre des Finances a souligné diverses formes de fraude, y compris des tricheries liées à la facturation, à la vérification et à l’octroi des marchés. Il a mis en garde les employés complices tout en affirmant que des mesures coercitives ont été prises par plusieurs institutions de l’État pour combattre ce fléau persistant.
Les commerçants, affectés par la fraude qui persiste malgré les réformes, dénoncent la complicité de certains agents de l’OBR. Ils appellent à des sanctions sévères contre ceux qui facilitent ou pratiquent la fraude fiscale. De plus, ils pointent du doigt des collègues qui ne délivrent pas de factures conformément aux exigences de l’OBR, qualifiant cela de fraude fiscale.
Le ministre Niyonzima envisage des mesures sévères, y compris la vente aux enchères des marchandises saisies et l’application de sanctions pénales. Cette réaction intervient après les déclarations du président Ndayishimiye, qui a révélé la détection fréquente de fraudeurs, certains en collusion avec des employés de l’OBR.
Malgré la digitalisation en cours, le président de l’Observatoire de lutte contre la corruption, Gabriel Rufyiri, souligne l’inefficacité des mesures prises et appelle à des réformes profondes pour instaurer un système d’intégrité nationale. Il met en lumière l’importance de mesures préventives et répressives ciblant les acteurs majeurs de la fraude pour réellement combattre ce fléau au Burundi.