A Antananarivo, la capitale de Madagascar, l’opposition persiste malgré les mises en garde. Les candidats à la présidentielle, réunis au sein du collectif des 11, ont organisé une nouvelle marche pacifique, bravant ainsi les avertissements du préfet de police Angelo Ravelonarivo.
Ce vendredi, la marche des 11 candidats s’est déroulée sans incident majeur. La préfecture de police avait préalablement déclaré que ces manifestations devraient se dérouler en “lieu clos”, mais les candidats et leurs partisans ont occupé les rues d’Antananarivo.
Malgré les précautions prises par les forces de sécurité pour encadrer la marche, l’opposition reste déterminée. Roland Ratsiraka, candidat n°4, souligne le climat de partialité en faveur du candidat Andry Rajoelina et de ses partisans oranges. La tension politique est palpable.
Les candidats restent divisés sur leur participation à la campagne électorale. Jean-Jacques Ratsietison, candidat n°12, évoque un terrain de jeu encore flou et des fraudes présumées. Cette situation laisse planer l’incertitude quant à la régularité du processus électoral.
Dans une allocution diffusée sur les réseaux sociaux, le président sortant, Andry Rajoelina, rejette les demandes de l’opposition concernant la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et de la Haute Cour constitutionnelle (HCC). Il insiste sur la nécessité pour ses adversaires de s’engager dans le processus électoral.
En parallèle, les 11 candidats appellent à un nouveau report du premier tour de la présidentielle, déjà retardé d’une semaine. La date prévue du scrutin est désormais le 16 novembre, mais l’incertitude règne quant à son déroulement dans un climat politique tendu.