Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a reçu le 12 août une délégation du Comité des Affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis, conduite par Michael McCabe Jr et accompagnée de l’ambassadrice américaine au Mali. Objectif affiché : consolider la coopération bilatérale dans un contexte sécuritaire et économique complexe.
Les échanges ont porté sur les opportunités d’investissement et les perspectives de partenariat visant à soutenir la transformation économique des deux pays. Abdoulaye Diop a insisté sur les efforts du Mali pour renforcer la sécurité, protéger son intégrité territoriale et promouvoir la paix. Il a également mis en avant les avancées dans la gestion de la défense et la réconciliation nationale, dans un pays encore marqué par l’instabilité.
Cette rencontre s’inscrit dans une série d’initiatives diplomatiques récentes entre Bamako et Washington. Les discussions ont aussi abordé la création de la Confédération des États du Sahel (AES), regroupant Mali, Niger et Burkina Faso. Les États-Unis ont exprimé un intérêt marqué pour cette alliance régionale, qui redessine les équilibres politiques et sécuritaires dans le Sahel.
Washington a réaffirmé son soutien aux efforts maliens tout en soulignant l’importance du respect de la souveraineté nationale. La coopération pourrait s’intensifier dans les secteurs stratégiques comme l’or et le lithium, au cœur des échanges commerciaux et des convoitises internationales. La lutte contre le terrorisme et la sécurité régionale resteront des priorités communes.
La rencontre du 12 août fait suite aux visites, en juin et juillet 2025, de hauts responsables américains dont William Stevens, sous-secrétaire adjoint aux Affaires africaines, et Rudy Atallah, directeur adjoint pour la lutte contre le terrorisme au Conseil de sécurité nationale. Ces visites ont permis de poser les bases d’une coopération plus pragmatique, mêlant sécurité et développement économique.
Les deux parties s’accordent à poursuivre un dialogue constructif pour bâtir des relations mutuellement bénéfiques. Mais ce rapprochement devra composer avec les choix souverains de Bamako, notamment dans ses alliances régionales, et avec les attentes de Washington en matière de stabilité et d’ouverture économique. L’avenir de cette coopération dépendra de la capacité des deux capitales à maintenir un cap commun malgré leurs priorités parfois divergentes.