Le Mali envisage une récolte céréalière de 11,1 millions de tonnes pour la saison 2024/2025, selon les informations partagées par le ministère de l’Agriculture le 1er mai. Cela représenterait une augmentation significative de 1,2 million de tonnes par rapport à la campagne précédente, confirmant les perspectives optimistes pour le secteur agricole du pays.
Cette augmentation attendue témoigne de l’effort continu du gouvernement pour soutenir les agriculteurs. Par exemple, le kilogramme de semences de maïs hybride sera vendu à 1500 FCFA (2,5 $), une initiative visant à encourager la production. Cependant, le succès de la saison dépendra fortement des conditions climatiques, selon le Premier ministre Choguel Maïga, car la plupart des cultures sont dépendantes des pluies.
Deuxième producteur de céréales en Afrique de l’Ouest après le Nigeria, le Mali a connu une campagne 2023/2024 en demi-teinte. La production céréalière est essentielle pour l’économie nationale, le maïs représentant environ 40 % de la production totale, suivi par le riz, le mil et le sorgho, d’après les données de l’USDA.
Outre les aléas climatiques, l’insécurité dans les régions du centre et du nord, notamment Mopti, Gao, Ségou et Koulikoro, pourrait également perturber les récoltes. Ces facteurs, combinés à l’instabilité politique, pourraient influencer les prévisions optimistes du gouvernement pour la campagne 2024/2025.
La production céréalière joue un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et l’économie du Mali. Face à des défis importants, le gouvernement met en place des initiatives pour renforcer la résilience du secteur, dont la fourniture de semences à prix réduits.
Malgré les défis, l’espoir demeure pour la prochaine campagne. Si les conditions climatiques sont favorables et que les agriculteurs bénéficient du soutien nécessaire, la saison 2024/2025 pourrait marquer une étape importante pour le secteur agricole malien, contribuant ainsi à l’économie nationale et à la sécurité alimentaire du pays.