Par RFI
Cela fait exactement un mois que le Premier ministre malien Choguel Maïga a été admis dans une clinique privée de Bamako pour « un repos forcé », selon la version officielle. En réalité, il a été victime d’un AVC. Au même moment, le ministre malien de l’Administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maïga, qui assume son intérim à la primature, prend ses marques. Il a parlé vendredi à la presse nationale.
Un peu intimidé au départ par la caméra, le colonel Abdoulaye Maïga s’est néanmoins voulu rassembleur. « Notre volonté n’est pas de vaincre, mais de convaincre ceux qui ont des doutes sur la transition », a-t-il assuré.
Le Premier ministre du Mali par intérim a, au cours de l’entretien, qui a duré 45 minutes, abordé plusieurs sujets : la situation sécuritaire du pays, les réformes politiques et institutionnelles, le chronogramme des élections, ou encore la montée des prix de denrées de première nécessité.
Sur tous ces points, comme d’autres, il a insisté sur la volonté du gouvernement de résoudre les problèmes. Critiques en règle contre le gouvernement français, mais pour ceux qui ont connu ses sorties contre Paris lorsqu’il n’était que ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement malien, un constat s’impose : le discours contre la France est moins musclé.
Le colonel Abdoulaye Maïga n’a pas donné des nouvelles fraîches du titulaire du poste Choguel Maïga, alité. D’après nos informations, ce dernier poursuit dans une clinique privée de Bamako une rééducation, après avoir été victime d’un accident vasculaire cérébral.