Au Mozambique, le parti au pouvoir, le Front de libération du Mozambique (Frelimo), a été déclaré vainqueur dans 64 des 65 villes concernées par les élections municipales, lors du scrutin du jeudi 26 octobre. Cependant, ces résultats ont été vivement contestés par l’opposition, qui dénonce des fraudes massives, plongeant le pays dans un climat de tensions post-électorales.
La victoire du Frelimo aux municipales a suscité un profond mécontentement parmi les partis d’opposition, mettant en évidence un climat de méfiance politique. L’opposition remet en question la légitimité des résultats électoraux, arguant que des fraudes massives ont entaché le processus démocratique. Ce désaccord a engendré des affrontements et des violences dans plusieurs régions du pays.
Les violences post-électorales ont principalement secoué la capitale, Maputo, ainsi que les villes de Nacala et Nampula, situées au nord du pays. Le Centre d’intégrité publique (CIP), une organisation non gouvernementale, rapporte que les incidents les plus graves se sont produits à Nampula, où un policier a perdu la vie suite à une attaque de manifestants. Le CIP signale également que la police a ouvert le feu sur la foule, faisant un mort et plusieurs blessés, ce qui a provoqué des représailles de la part des manifestants.
La situation demeure tendue, car la société civile et l’opposition continuent de dénoncer des fraudes massives qui ont entaché ces élections municipales. Les rapports indiquent que des irrégularités ont été observées dans les bureaux de vote, notamment l’expulsion brutale par la police des délégués de l’opposition lors du dépouillement. De plus, des accusations de manœuvres visant à empêcher les recours de l’opposition d’aboutir ont émergé, ce qui aggrave la crise politique actuelle.