Des sous-officiers issus de neuf pays africains ont achevé, à Ouagadougou, une formation de huit semaines axée sur la gestion des matériels et des approvisionnements militaires. Ce programme, dispensé à l’Institut supérieur de logistique d’Ouagadougou (ISLO), visait à perfectionner les compétences logistiques des forces armées du Gabon, du Cameroun, de la République centrafricaine, du Congo, de la Guinée, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Burkina Faso.
Intégrant la 13e promotion du Certificat technique de premier degré en gestion des matériels et approvisionnements (CT1 GMA), les stagiaires ont suivi un cursus mêlant cours théoriques et exercices pratiques. L’objectif : leur permettre de maîtriser la gestion des stocks, la planification des approvisionnements et la supervision d’équipes techniques dans des contextes opérationnels souvent exigeants.
Souvent reléguée au second plan derrière les opérations de terrain, la logistique demeure pourtant un pilier central de l’efficacité militaire. En Afrique de l’Ouest, les défis sécuritaires liés aux groupes armés, aux crises humanitaires ou à la coordination régionale rendent indispensable la professionnalisation de cette fonction. L’initiative de l’ISLO s’inscrit dans cette logique d’intégration et de coopération entre armées africaines.
La participation de neuf États traduit une volonté partagée de renforcer les capacités collectives face aux menaces transfrontalières. Le colonel Bapio Narcisse Bassinga, commandant du groupement central des armées burkinabè, a exhorté les participants à mettre leurs acquis au service de leurs forces respectives, soulignant que la logistique est un facteur déterminant dans la réussite des opérations militaires conjointes.
Au-delà de la formation, cette initiative participe d’une stratégie plus large de mutualisation des savoirs militaires sur le continent. En professionnalisant les personnels techniques, les armées africaines cherchent à réduire leur dépendance aux soutiens extérieurs et à bâtir une autonomie opérationnelle à long terme. Le succès de cette 13e promotion laisse entrevoir une multiplication de ce type de programmes dans d’autres domaines de spécialisation militaire.



