Le Niger va recevoir un financement supplémentaire de 41 millions de dollars du Fonds monétaire international (FMI), à la suite de l’achèvement de la septième revue de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la troisième revue de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), a annoncé l’institution. Ce décaissement « immédiat » comprend 18 millions de dollars au titre de la FEC et 23 millions de dollars au titre de la FRD. Ce qui porte à 346 millions de dollars le total des financements déjà accordés au Niger depuis le lancement de ces deux programmes.
Ce financement vise à soutenir les réformes économiques du pays, renforcer sa résilience face aux chocs externes et climatiques. Le FMI a souligné que ces ressources permettront également de répondre aux besoins de la balance des paiements et de consolider les efforts en matière de gouvernance, de transparence, et de lutte contre les vulnérabilités économiques structurelles.
Une croissance solide malgré un contexte fragile
Selon le FMI, l’économie nigérienne a montré une capacité de résilience en 2024, enregistrant une croissance estimée à 10,3 %, portée par le lancement des exportations de pétrole brut et des récoltes exceptionnelles. Cette dynamique devrait se poursuivre en 2025 avec une croissance attendue à 6,6 %. Toutefois, le FMI souligne que ces perspectives restent entourées d’incertitudes importantes, notamment en lien avec la dégradation de la situation sécuritaire, le resserrement des conditions de financement, et une éventuelle réduction de l’aide internationale.
Par ailleurs, la mise en œuvre des programmes soutenus par la FEC et la FRD est jugée globalement satisfaisante par l’institution de Bretton Woods. Tous les critères de réalisation ayant été respectés, à l’exception de celui portant sur la non-accumulation de nouveaux arrivés extérieurs. De même, la plupart des objectifs indicatifs ont été atteints, sauf ceux relatifs au plancher du solde budgétaire de base à fin décembre 2024.
Engagements
Pour la réussite de ces programmes avec le FMI, les autorités nigériennes se sont engagées à renforcer la gouvernance, gérer efficacement les revenus pétroliers, améliorer la mobilisation des recettes et la qualité des dépenses. Elles privilégieront les financements concessionnels, poursuivront l’apurement des arrivées, et soutiendront les réformes pour l’inclusion financière, le secteur privé et l’adaptation climatique.
Le FMI a salué l’engagement des autorités nigérianes en décembre et prolongé jusqu’en 2026 l’accord au titre de la FEC afin de donner plus de temps au gouvernement pour mener à bien ses réformes. Parallèlement, les mesures appuyées par la FRD permettront au Niger de mieux se préparer aux impacts du changement climatique, en promouvant des investissements durables et en consolidant les bases d’une croissance plus inclusive.