Depuis le jeudi 1er août, le Nigeria est secoué par des manifestations contre la vie chère et la mauvaise gouvernance. La police a récemment arrêté plusieurs manifestants brandissant des drapeaux russes, une situation qui a suscité des interrogations et des inquiétudes parmi la population.
La police a annoncé l’arrestation de 90 manifestants portant des drapeaux russes dans plusieurs villes du nord du pays, notamment Kano, Kaduna, Gombe, Jigawa et Zaria. En plus des manifestants, plusieurs couturiers soupçonnés d’avoir fabriqué ces drapeaux ont également été arrêtés. Les autorités cherchent à comprendre les motivations et les commanditaires de ces actes.
Les manifestations, déclenchées par le mécontentement populaire face à la vie chère et à la mauvaise gouvernance, ont conduit à l’instauration d’un couvre-feu total ou partiel dans six États, principalement au nord du Nigeria. Ces régions ont été le théâtre de violents affrontements et de pillages, exacerbant la situation sécuritaire déjà précaire du pays.
Le général Christopher Musa, chef d’état-major de la défense, a averti que l’utilisation de drapeaux étrangers lors des manifestations ne serait pas tolérée. Il a souligné que des enfants avaient été incités à brandir ces drapeaux et a promis des sanctions sévères contre ceux qui sont derrière ces actes. Le président nigérian a également affirmé son engagement à maintenir la paix et la tranquillité du pays.
Certains observateurs, comme Kabiru Said Sufi, professeur de sciences politiques à l’Université de Kano, considèrent que la situation est préoccupante, drapeaux russes ou non. L’incertitude plane sur l’origine et le véritable but de ces manifestations, avec des rumeurs évoquant une possible manipulation pour inciter à un retour au régime militaire.
Alors que le Nigeria traverse une période de turbulences, les autorités restent vigilantes et déterminées à rétablir l’ordre. L’arrestation des manifestants arborant des drapeaux russes soulève des questions sur les influences étrangères et la stabilité future du pays. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer l’évolution de cette crise et les réponses apportées par le gouvernement.