Au moins quatre femmes ont perdu la vie dans une tragique bousculade à Bauchi, une ville du nord du Nigeria, ce dimanche. La police confirme ce bilan tandis que des sources locales évoquent des chiffres nettement plus alarmants, avec dix-sept victimes, incluant dix enfants et sept femmes, transportées à l’hôpital, laissant présager un événement bien plus sombre.
La cause de cette effroyable tragédie trouve son origine dans une initiative de bienfaisance menée par la société Shafa Holding, spécialisée dans le secteur pétrolier. En vue de soutenir les familles durant le mois sacré du Ramadan, une distribution de 5 000 nairas (environ 3,10 euros) était organisée par le propriétaire de l’entreprise. Hélas, l’afflux massif de bénéficiaires a dégénéré en une bousculade meurtrière.
Cette catastrophe survient dans un contexte de crise économique exacerbée au Nigeria, un pays où la pauvreté s’intensifie. Avec des prix des denrées alimentaires qui ont triplé récemment et un taux d’inflation atteignant les 31,7% en février – le plus haut depuis trois décennies -, le désespoir de la population devient palpable.
Ce drame soulève des questions cruciales sur la gestion de l’aide et la sécurité des distributions de ce type, particulièrement dans des périodes de grande vulnérabilité. L’urgence d’adresser la crise économique et d’assurer un soutien plus sûr et plus efficace à la population est plus évidente que jamais.