L’énergie nucléaire est en train de devenir un élément clé pour aider le monde à passer à des sources d’énergie plus propres, avec 75 gigawatts (GW) de nouvelles capacités en construction à travers le monde. En Afrique, plusieurs pays se joignent à cette initiative pour répondre à leurs besoins énergétiques tout en réduisant la pollution.
Même s’il existe des risques associés à l’énergie nucléaire, il s’agit de l’une des sources d’énergie qui émet le moins de gaz à effet de serre, ce qui est crucial pour atteindre des émissions nulles d’ici 2050. Actuellement, le nucléaire fournit environ 9 % de l’électricité mondiale et aide à stabiliser les réseaux électriques. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), dans son rapport “World Energy Outlook 2024”, le nucléaire est essentiel pour atteindre les objectifs mondiaux de lutte contre le changement climatique.
En 2023, cinq nouveaux réacteurs nucléaires ont été mis en service dans le monde, ajoutant 5,5 GW de capacité. De plus, 1,6 GW de capacité ont été restaurés après avoir été temporairement arrêtés. En tout, cela a porté la nouvelle capacité à 7,1 GW, compensant les 6,3 GW de capacité qui ont été mises hors service la même année. En 2024, 4,5 GW de nouvelles capacités ont été ajoutées, principalement en Chine, en Inde, aux Émirats arabes unis et aux États-Unis.
Cette tendance devrait se poursuivre avec la construction de 62 autres réacteurs à travers le monde, représentant environ 75 GW de capacité supplémentaire. Si ces projets se concrétisent, la capacité nucléaire mondiale pourrait augmenter de près de 20 %, renforçant ainsi le rôle de cette énergie dans la transition énergétique mondiale.
En Afrique, la dynamique est similaire. Le continent fait face à un déficit d’électricité important et cherche à développer le nucléaire civil pour y remédier. L’Afrique du Sud possède déjà la seule centrale nucléaire en activité sur le continent, et l’Égypte a commencé la construction de la sienne. D’autres pays comme le Mali et le Burkina Faso ont signé des accords avec la Russie pour développer des projets nucléaires civils.
Les perspectives pour l’énergie nucléaire en Afrique sont prometteuses. Avec des partenariats stratégiques et la volonté de diversifier les sources d’énergie, de nombreux pays africains voient le nucléaire comme une solution pour combler leur déficit énergétique tout en réduisant les émissions de CO2. Ces projets pourraient transformer radicalement le paysage énergétique de l’Afrique dans les prochaines décennies et contribuer à la transition vers des énergies plus propres.