Dans une réponse rapide à la menace croissante posée par les rebelles du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), la Monusco a conjointement lancé l’opération “Springbok” avec l’armée congolaise. Les violents affrontements qui ont repris depuis le début d’octobre ont contraint la Monusco à déployer des mesures de sécurité renforcées, en particulier dans les localités de Saké et Goma.
Les récentes offensives du M23 suscitent des inquiétudes quant à de potentielles attaques contre les deux principales villes de la province, Goma et Saké. Le général Otavio Rodrigues de Miranda Filho, commandant de la force de la Monusco, a souligné l’importance de cette opération conjointe. Il a indiqué que pour l’instant, il s’agit d’une approche défensive, mais si les groupes armés tentent d’attaquer Saké ou Goma, une posture offensive serait envisagée.
Les récents affrontements se sont principalement concentrés dans le parc national des Virunga. Les forces du M23 se dirigent vers le sud du Nord-Kivu et la ville de Saké, qui représente le dernier rempart avant Goma. Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, a salué la décision de la Monusco, la qualifiant de réfléchie et importante pour le succès des opérations conjointes.
Malgré le lancement de l’opération Springbok, aucune information détaillée n’a été communiquée sur ses modalités ni sur les ressources allouées. Il est à noter que la Monusco commencera son retrait à partir du mois de décembre, conformément à la demande de la présidence congolaise, mettant ainsi fin à plus de 20 ans de présence dans le pays.
Cette opération conjointe entre la Monusco et l’armée congolaise marque un tournant important dans la lutte contre les groupes rebelles qui menacent la stabilité de l’est de la RDC. Elle souligne l’engagement de la communauté internationale à soutenir le gouvernement congolais dans ses efforts pour assurer la sécurité et la paix dans la région. Les prochains développements de l’opération Springbok seront suivis de près, car ils auront un impact significatif sur la situation sécuritaire dans l’est du pays.