Le président du Cap-Vert, José Maria Neves, a exprimé le refus catégorique de son pays envers une intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Niger. Alors que le Cap-Vert soutient le retour à l’ordre constitutionnel, le président Neves a clairement indiqué que cette restauration ne devrait pas être réalisée par une intervention armée. Il a affirmé que son pays ne participerait en aucun cas à une “force de cette nature”, faisant référence à la Force d’attente de la Cédéao, activée et déployée lors du récent Sommet extraordinaire à Abuja.
Le chef de l’État cap-verdien a insisté sur la nécessité de résoudre la crise au Niger par des moyens diplomatiques et de négociations intenses. Selon lui, une intervention militaire ne ferait qu’aggraver la situation et transformerait la région en un environnement explosif. Il a déclaré que le Cap-Vert ne serait probablement pas en mesure de s’engager dans une telle intervention militaire, préconisant plutôt une approche pacifique pour résoudre les problèmes en cours.
Lors du dernier Sommet à Abuja, la Cédéao a donné son aval à une action militaire visant à rétablir l’ordre constitutionnel au Niger si les négociations diplomatiques échouaient. Les chefs d’État de l’organisation ont ordonné l’activation et le déploiement de la Force en attente pour cette éventuelle intervention. Toutefois, les modalités et le calendrier de cette opération n’ont pas encore été précisés. Le président ivoirien Alassane Ouattara a également annoncé la mobilisation de troupes par le Nigeria, le Bénin et la Côte d’Ivoire, contribuant ainsi à la Force en attente de la Cédéao.
Malgré les menaces et la volonté affichée d’intervention, l’éventualité de cette opération militaire continue de susciter des débats et de faire face à d’importants défis. Une réunion des chefs d’état-major de la Cédéao, prévue au Ghana pour discuter du déploiement de la Force en attente en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger, a été reportée pour des raisons techniques. La région fait face à des enjeux complexes et sensibles, nécessitant une approche stratégique et concertée pour résoudre la crise et rétablir la stabilité politique.