Donald Trump, grand favori de la droite pour la présidentielle de novembre bien qu’il soit cerné par les affaires, a averti mardi que poursuivre un ancien président risquait d’amener le “chaos” aux États-Unis.
“Je pense que c’est très injuste quand un opposant politique est poursuivi par le ministère de la Justice, le ministère de la Justice du (président démocrate Joe) Biden”, a-t-il dit à la presse. Citant les sondages défavorables à ce dernier, également candidat, il a assuré que les poursuites à son encontre étaient politiques. “Ce sera le chaos dans le pays (…). C’est un très mauvais précédent et comme nous l’avons dit, ce sera ouvrir la boîte de Pandore”.
Les trois juges de la cour d’appel de Washington, saisie de la demande d’immunité pénale de Donald Trump en tant qu’ex-président, ont laissé percer leur scepticisme mardi lors des débats en présence de l’intéressé, accusé d’avoir tenté d’inverser illégalement les résultats de l’élection de 2020.
Sa requête en immunité rejetée
Le grand favori des primaires républicaines pour l’élection présidentielle de novembre, qui débutent le 15 janvier en Iowa, cherche par ses recours à reporter ses divers procès au pénal après le scrutin.
Donald Trump a suivi, sans s’exprimer lui-même, les débats qui ont duré un peu plus d’une heure, s’achevant vers 10h45 (16h45 à Bruxelles).
La juge Tanya Chutkan, qui présidera les débats à son procès fédéral pour ses tentatives présumées illicites d’inverser le résultat de l’élection de 2020, a rejeté le 1er décembre sa requête en immunité, considérant qu’aucun texte ne protégeait un ex-président contre des poursuites pénales. Les avocats de M. Trump ont fait appel de cette décision.
“Boîte de Pandore”
“Permettre qu’un président soit poursuivi pour ses actes officiels ouvrirait une boîte de Pandore dont ce pays pourrait ne jamais se remettre”, a affirmé plus tôt ce mardi l’avocat de Donald Trump, John Sauer.
Il a évoqué la possibilité d’inculpation des ex-présidents George W. Bush et Barack Obama, respectivement pour les fausses informations sur les armes dont disposait l’Irak en 2003, et pour les éliminations de jihadistes par des frappes de drones.
À une question de l’une des juges, Florence Pan, sur le fait de savoir si envoyer les forces spéciales assassiner un opposant politique ou vendre des grâces présidentielles relevait de ces actes officiels, John Sauer a répondu par l’affirmative.
“Il serait paradoxal de dire que son devoir constitutionnel de veiller au fidèle respect des lois l’autorise à violer le droit pénal”, a rétorqué la présidente de la Cour, Karen Lecraft Henderson.
Source : 7sur7.be